Le Lhotse : à la découverte du voisin de l’Everest
Signifiant « pic sud » en tibétain, le Lhotse doit son nom au fait qu’il est relié par le col sud à l’Everest. En effet, une voie de l’Everest emprunte une face du Lhotse. Celui-ci est considéré comme un sommet satellite de l’Everest et parfois même appelé « le petit frère » de l’Everest. Ce sommet de l’Himalaya se situe sur la frontière entre le Népal et le Tibet et est aujourd’hui le quatrième plus haut sommet du monde avec 8 516 m d’altitude.
La première ascension du Lhotse a lieu le 18 mai 1956 et on la doit aux Suisses Fritz Luchsinger et Ernst Reiss. Cette expédition avait pour objectif d’atteindre deux sommets proches : le Lhotse et l’Everest.
Parti effectuer cette ascension avec une équipe de 11 membres dont 8 alpinistes, l’expédition durera deux mois durant lesquels les deux suisses deviendront les premiers hommes au sommet du Lhotse et quelques jours plus tard, le 24 mai 1956, deux membres de leur équipe, Ernst Schmied et Jurg Marmet, graviront l’Everest. C’est depuis le même camp de base que Luchsinger et Reiss partiront et deviendront alors les troisième et quatrième homme à atteindre le sommet de l’Everest.
Néanmoins, le Lhotse comporte trois sommets subsidiaires et complémentaires du sommet principal : le Lhotse central I, le Lhotse central II et le Lhotse Shar. On les différencie en fonction de leurs emplacements géographique, à l’est ou à l’ouest. Ces sommets ont tous été gravi sauf le Lhotse central II, qui reste aujourd’hui encore invaincu. De plus, en ce qui concerne le palmarès des ascensions du Lhotse, en 1996, Chantal Mauduit réalisa l’exploit en devenant alors la première femme à gravir ce sommet.
Un objectif alpin de taille
Aujourd’hui, la voie par la face nord-ouest est considérée comme la voie la plus facile pour accéder au sommet du Lhotse. Véritable challenge pour les alpinistes, la montagne du Lhotse est aussi connue pour le ski alpin. En effet, une fois en haut, cette montagne offre un couloir en descente sur 600 mètres, avec une pente s’inclinant à 55 degrés à certains endroits, parfait pour les passionnés de ski alpin. Cette descente et la montagne du Lhotse en général, offre une vue imprenable notamment sur l’Everest et sur tout le paysage himalayen. De plus, certains alpinistes se sont lancé le défi de relier le Lhotse à l’Everest, réalisant alors l’ascension de deux sommets. Néanmoins, cet objectif reste très compliqué à atteindre. C’est une traversée très longue et exposée au vide à laquelle se lance les alpinistes.
Pour en savoir plus…
Le Lhotse est une montagne située à proximité de l’Everest, dans la région de l’Himalaya, à la frontière entre le Népal et le Tibet, en Chine.
Hauteur : Le Lhotse est la quatrième plus haute montagne du monde, avec une altitude de 8 516 mètres (27 940 pieds) au-dessus du niveau de la mer. Il est souvent considéré comme le « petit frère » de l’Everest en raison de sa proximité géographique et de sa ressemblance dans la structure de la montagne.
Première ascension : Le Lhotse a été gravi pour la première fois le 18 mai 1956 par Ernst Reiss et Fritz Luchsinger, membres d’une expédition suisse. L’ascension a été réalisée par la face sud, une voie réputée pour sa difficulté technique.
Voies d’ascension : Outre la voie classique par la face sud, le Lhotse offre plusieurs autres itinéraires d’ascension, dont la face ouest et le versant nord. Chacun de ces itinéraires présente des défis uniques aux alpinistes en raison de la technicité de l’escalade et des conditions météorologiques extrêmes.
Difficulté : L’ascension du Lhotse est extrêmement difficile en raison de la complexité des itinéraires, des conditions météorologiques imprévisibles et des risques liés à l’altitude. Les alpinistes doivent faire face à des crevasses glacées, des avalanches et des vents violents.
Vue depuis le sommet : Du sommet du Lhotse, les alpinistes ont une vue imprenable sur l’Everest, offrant ainsi une expérience inoubliable et une perspective unique sur la plus haute montagne du monde.
Le Lhotse reste un défi prestigieux et exigeant pour les alpinistes
Son grand frère, le toit du monde l'Everest
L’Everest, également connu sous le nom de Mont Everest, est la plus haute montagne du monde. Il fait partie de l’Himalaya et est situé à la frontière entre le Népal et le Tibet, en Chine. Voici quelques faits intéressants sur l’Everest :
Hauteur : L’Everest atteint une altitude officielle de 8 848 mètres au-dessus du niveau de la mer, bien que cela puisse varier légèrement en raison des mouvements tectoniques et des changements climatiques.
Première ascension : Sir Edmund Hillary de Nouvelle-Zélande et Tenzing Norgay, un Sherpa du Népal, ont été les premiers à atteindre le sommet de l’Everest le 29 mai 1953.L’ascension de l’Everest nécessite une préparation rigoureuse, une endurance physique exceptionnelle et une détermination inébranlable face aux conditions météorologiques imprévisibles et aux dangers naturels
Conditions climatiques : Le climat de l’Everest est impitoyable, avec des températures pouvant chuter très bas, surtout pendant l’ascension au sommet. Les alpinistes doivent faire face à des vents violents, des tempêtes de neige soudaines et un air raréfié en raison de l’altitude élevée.
Écosystème : Malgré les conditions extrêmes, l’Everest abrite une variété de formes de vie, y compris des animaux tels que les yaks et les chèvres de montagne, ainsi que des plantes adaptées à l’altitude.
Défis physiques et mentaux : L’ascension de l’Everest est un défi physique et mental majeur. Les alpinistes doivent faire face à l’altitude, au mal aigu des montagnes, à l’épuisement, et à d’autres dangers tels que les avalanches et les crevasses glacées.
En savoir plus sur l’Everest (WikipediA)
L’ascension de l’Everest, la plus haute montagne du monde, exige une préparation rigoureuse et une expérience en alpinisme. Voici les étapes essentielles :
Acquérir une solide expérience en alpinisme. Améliorer sa condition physique avec un programme d’entraînement intensif.
Rejoindre une expédition ou engager un guide expérimenté.
Obtenir les permis nécessaires, en respectant les exigences administratives.
Se procurer un équipement de qualité adapté aux conditions extrêmes.
S’entraîner à l’utilisation du matériel spécifique à l’alpinisme.
Apprendre les techniques d’escalade sur glace et de haute altitude.
Élaborer une stratégie d’acclimatation progressive. Tenir compte des conditions météorologiques, en choisissant la période d’ascension idéale.
Avoir un plan d’évacuation médicale d’urgence. L’escalade de l’Everest est exigeante et comporte des risques. Une formation adéquate et le respect des normes de sécurité sont cruciaux pour maximiser les chances de réussite.
Gravir L’Everest et le Lhotse : Défi Extrême de l’Alpinisme et Adaptation à l’Altitude
L’Everest, la plus haute montagne du monde à environ 8 848 mètres, offre un exemple frappant des variations atmosphériques en altitude. L’alpinisme en ces altitudes extrêmes, composé principalement de gaz, dont l’oxygène, subit des changements significatifs à mesure que l’on s’élève. La pression atmosphérique, force exercée par l’air sur la surface terrestre, diminue avec l’altitude. À la base de l’Everest, la pression atmosphérique est déjà réduite par rapport au niveau de la mer et diminue progressivement à mesure que l’on grimpe.
Cette diminution de la pression atmosphérique a plusieurs conséquences. Tout d’abord, elle entraîne une diminution de la densité de l’air. En conséquence, il y a moins de molécules d’oxygène par unité de volume d’air à des altitudes élevées. Sur l’Everest, cela signifie que l’air est plus rare, rendant l’alpinisme plus difficile.
Bien que la concentration d’oxygène dans l’air reste relativement constante autour de 21%, la pression partielle d’oxygène diminue en raison de la baisse de la pression atmosphérique. La pression partielle d’un gaz est la pression qu’il aurait s’il occupait seul tout le volume. Ainsi, à des altitudes élevées comme sur l’Everest, même si l’air contient toujours 21% d’oxygène, la pression partielle d’oxygène est plus faible.
Cette réduction de la pression atmosphérique et de la pression partielle d’oxygène a des implications importantes pour les alpinistes. Moins de molécules d’oxygène par inspiration limitent la quantité d’oxygène disponible pour le corps, ce qui peut entraîner des problèmes liés à l’hypoxie, un manque d’oxygène. Les alpinistes qui s’aventurent à de telles altitudes, comme sur l’Everest, peuvent ressentir des difficultés respiratoires et nécessiter l’utilisation d’oxygène supplémentaire pour compenser la baisse de la pression atmosphérique.
Ainsi, l’ascension de l’Everest sans oxygène devient un défi extrême pour les alpinistes. Ils bravent les conditions difficiles pour atteindre le sommet, expérimentant la rareté de l’air et la lutte contre les effets de l’hypoxie. L’Everest, emblème de l’alpinisme, offre une leçon tangible sur la variation de la composition atmosphérique avec l’altitude, mettant à l’épreuve la résilience humaine dans des conditions extrêmes.