Sherpa : ascensions à hauts risques

Le mot Sherpa, d’origine tibétaine, correspond à un peuple s’étant installé dans les vallées himalayennes du nord-est du Népal à la fin du XV ème siècle. Habitant à 4700 m d’altitude, les habitants de cette population isolée sont généralement paysans ou encore commerçants. Néanmoins depuis plusieurs siècles, parmi eux se trouvent des guides de montagnes, ouvrant alors les portes à de nouveaux métiers pouvant financièrement aider les familles de ce peuple. Qualifiés d’hommes courageux et habitués à l’altitude, les Sherpas décidèrent d’entreprendre des expéditions aux côtés des Occidentaux qui venaient pour gravir les plus hauts sommets du monde. C’est une expédition britannique dirigé par le Sherpa Tenzing Norgay qui donna une visibilité et une réputation au peuple. Avec Edmund Hillary, britannique, ils ont été les premiers à gravir l’Everest en 1953.

Néanmoins, ce métier comporte de grands risques. Nombre d’entre eux ont perdu la vie lors de ces ascensions. En avril 2014 par exemple, c’est 16 sherpas qui sont morts dans une chute de séracs en se rendant sur les camps d’altitude de l’Everest. En 2019, c’est 11 personnes qui sont mortes sur l’Everest. Mais en réalité, quelles sont les raisons amenant à tous ces décès ?

Des expéditions aux conditions extrêmes

Tout d’abord, les conditions météorologiques ne sont pas forcément adéquates. En effet, en altitude extrême, on retrouve des vents violents, un froid intense et l’accès à de l’oxygène faible. De plus, il est important d’avoir suivi une formation complète avant de gravir les montagnes. Néanmoins, faute de moyens, les Sherpas n’ont pas forcément accès à une formation complète avec toutes les compétences techniques qu’il faut avoir. Les jeunes sherpas n’ont pas forcément conscience de l’importance de la formation. Ils prennent de grands risques en fixant des cordes ou en transportant des charges lourdes pour pouvoir permettre les nombreuses expéditions commerciales d’alpinistes.

Néanmoins, aujourd’hui, les sherpas se font de plus en plus rares. En effet, nombreux d’entre eux ont dû quitter leurs terres pour travailler dans de meilleures conditions et pour permettre à leurs enfants d’avoir accès à une meilleure éducation pour pouvoir par la suite trouver des emplois qui leurs plaisent.

Thibaut Wadowski, qui s’apprête à gravir le sixième plus haut sommet du monde, le Mont Cho Oyu aux côtés de Norbu Sherpa, s’est engagé auprès de l’association « The Butterfly Help Project » qui accompagne les familles endeuillées mais aussi qui permet le financement de l’éducation des enfants issus de ce peuple et l’accès à une formation complète pour les
Sherpas.