Dhaulagiri : un sommet aux ascensions complexes

Découvert en 1808 par des Européens, le Dhaulagiri fut pendant 30 ans considéré comme le plus haut sommet du monde, à mille lieux du célèbre Everest. Cette montagne située dans le centre du Népal, proche de l’Annapurna, culmine à 8 167 mètres. Ces deux montagnes sont séparées par la vallée de la Kali Gandaki. Le Dhaulagiri est un ensemble de 5 sommets numérotés. Étymologiquement traduit « montagne blanche », le Dhaulagiri fut découvert par les européens en 1808. Il fut même survolé et photographié en 1949 par Arnold Heim, un géologue alpin malgré le fait que la montagne fut ouverte aux étrangers qu’à partir de 1950.

Entre 1950 et 1960, ce sont de nombreuses ascensions qui sont réalisées pour atteindre le sommet du Dhaulagiri. C’est notamment l’expédition de reconnaissance française composée d’Herzog et Lachenal qui a marqué le début de cette difficile conquête, qui durera 10 ans avant l’ascension payante des Suisses le 13 mai 1960.

L’expédition française de 1950 avait à l’époque pour objectif initial le Dhaulagiri. Faute d’avoir trouvé une voie permettant l’accès au sommet, les alpinistes ont dû se reporter sur l’Annapurna, montagne proche culminant à 8 091 mètres et plus accessible à l’époque. Pendant dix longues années, de nombreux groupes d’alpinistes du monde entier tentèrent l’ascension du Dhaulagiri, n’atteignant jamais le sommet.

Un panorama à couper le souffle

Malgré un exploit important dans l’histoire de l’alpinisme, l’ascension de cette montagne ne fut pas réitérée tout de suite. Conscient des difficultés qu’impose cette montagne, comme les risques d’avalanche ou les passages entravés, les expéditions se font rares. Ce n’est que 10 ans après l’exploit du 13 mai 1960 que le Dhaulagiri fut gravi jusqu’au sommet une nouvelle fois. Pour pouvoir effectuer l’ascension de ce sommet qui reste l’un des plus hauts du monde, il est nécessaire d’avoir une très bonne condition physique et d’être équipé du meilleur matériel d’alpinisme. Du sommet, les alpinistes ont accès à un panorama extraordinaire avec vue sur les autres sommets dont l’Annapurna, tout proche. L’ascension, malgré sa difficulté, reste quand même un objectif atteignable qui en vaut la peine. Ce qui fait la beauté du Dhaulagiri, c’est son côté sauvage grâce à sa végétation très présente. Néanmoins, cette montagne est aussi en grande partie composée d’arêtes sinueuses, de glaciers et de chutes de glace en haut de la montagne. Aujourd’hui, il existe deux routes concrètes menant au sommet : le « French Pass » et le « Thapa Peak » offrant tous les deux des paysages époustouflants. Voyager et découvrir, c’est complètement ce que promet cette montagne pleine de ressources avec des endroits encore jamais visité.